Restaurer le bâti scolaire, une urgence
Mis à jour le 12.09.25
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L’alliance écologique et sociale, qui rassemble organisations syndicales dont la FSU et associations, plaide pour un plan d’urgence de rénovation du bâti scolaire.
« La rénovation des écoles et des établissements scolaires est non seulement une nécessité écologique [...], mais aussi un puissant levier d’éducation et de prise de conscience collective face aux défis climatiques », note le rapport de l’Alliance écologique et sociale (AES*) “L’école bien dans ses murs” publié vendredi 5 septembre 2025.
Un constat plus que préoccupant
L’Alliance Ecologique et Sociale (AES), composée d’organisations syndicales dont la FSU et d’associations, dresse un constat alarmant.
Une grande majorité des bâtiments scolaires s’avèrent inadaptés aux vagues de chaleur et aux températures extrêmes (été comme hiver). Seules 14% des écoles primaires répondent aux normes “bâtiments basse consommation”.
La vétusté entraîne un manque d’isolation thermique, des infiltrations, des moisissures et une dégradation de la qualité de l’air affectant la santé des élèves et des personnels.
Les écoles des quartiers défavorisés et des DROM sont particulièrement concernées.
Le rapport pointe également le manque de financement des collectivités et les budgets insuffisants alloués par l’Etat qui ne respecte pas ses obligations en matière de santé et sécurité au travail.
Les propositions du rapport
L’AES appelle à mettre en place un protocole d’urgence pour les évènements climatiques extrêmes, à recréer l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement, à adapter et rénover les bâtiments en concertation avec les personnels, élèves, parents et à mettre en place un financement d’urgence.
Le rapport insiste également sur le rôle essentiel de l’Etat pour garantir l’équité territoriale et financer cette rénovation indispensable. L’Etat pourrait s'appuyer selon le rapport sur un système de taxation "verte" en taxant davantage les transactions financières ou les investissements "climaticides", c'est-à-dire polluants ou contraires aux objectifs de l'Accord
de Paris sur le climat.
Un plan de rénovation à cinq milliards d'euros par an pendant dix ans doit être mis en place