2 décembre : en grève !

Mis à jour le 14.11.25

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Malgré des avancées à mettre à l’actif des actions intersyndicales de cette rentrée, le budget discuté à l’Assemblée nationale est toujours austéritaire et injuste. L’intersyndicale FSU-CGT-Solidaires appelle à poursuivre et amplifier les mobilisations contre l’austérité et pour nos salaires.

Le rejet qui s’est exprimé depuis la rentrée, notamment dans la rue, a contraint le Premier ministre à quelques concessions. L’abandon de la suppression de deux jours fériés, le report à 2028 de l’application de la réforme des retraites et l’engagement à ne pas utiliser de 49.3 marquent des premières avancées. Mais les discussions sur le budget actuellement en cours à l’Assemblée nationale reposent toujours sur un projet austéritaire et très inégalitaire : suppression de 4000 postes d’enseignant·es et gel des salaires, baisse des moyens alloués à la culture, à la santé, à l’École, encadrement renforcé des arrêts maladies et doublement des franchises médicales, absence de budget fléché pour les violences faites aux femmes… Dans le même temps, avec le soutien de l’extrême droite, l’Assemblée nationale a rejeté la taxation du patrimoine des milliardaires (taxe Zucman) et les mesures visant à remettre en cause une partie des 211 milliards d’aides publiques dont bénéficient chaque année les entreprises sans condition ni contrepartie. Ce, alors que les bénéfices des entreprises du CAC 40 atteignent des records.

L’école encore et toujours visée

La suppression de 3 000 postes dans la Fonction publique aurait des conséquences non négligeables dans notre quotidien au sein des écoles : fermetures d’écoles, déficit de remplacement… Pour rappel, la moyenne d’élèves par classe en France est toujours supérieure à celle des pays de l’OCDE (21,3 contre 20,1 en 2022 selon l’OCDE). Alors que la baisse démographique donne l’opportunité de conserver les postes existants pour améliorer l’attractivité du métier, les conditions de travail des personnels et d’apprentissage des élèves, le gouvernement continue de couper dans les moyens pour les services publics.

Face à ces orientations, d’autres choix sont possibles. L’étude de l’institut des politiques publiques « Taille des classes et inégalités territoriales : quelle stratégie face à la baisse démographique ? » publiée en juin 2025 montre que l’éducation n’est pas un coût mais un investissement pour l’ensemble de la société. Ces propositions démontrent qu’une autre politique budgétaire est possible, au service de l’intérêt général.

La FSU-SNUipp engagée au sein de la FSU appelle donc l’ensemble des jeunes, salarié·es, retraité·es et privé·es d’emploi à être en grève et à rejoindre les manifestations le 2 décembre prochain.